vendredi 4 novembre 2011

Communiqué Anne Cécile FONTAINE

Huit jours après un contrôle antidopage –qui s’est avéré négatif-  réalisé à l’issue des Championnats de France 2011 de 100km qui se sont déroulés le 27 août 2011 à Theillay, j’ai eu un nouveau contrôle antidopage inopiné effectué à la demande de l’IAAF le dimanche 4 septembre 2011 à mon domicile qui s’est avéré positif aux diurétiques (présence de Furosémide dans les urines).

J’ai donc été amenée à me présenter en première instance devant l’organe disciplinaire de lutte contre le dopage au siège de la  FFA. Cela m’a permis de préciser les conditions et les raisons pour lesquelles j’ai absorbé dans les jours qui ont suivi, et je tiens à la préciser, non les jours précédant les Championnats de France 2011 de 100km, cette substance interdite par le Code mondial antidopage dans la  classe S5 – diurétiques et produits masquants-.

A l’issue de mon passage devant cette commission, les membres de cette dernière ont reconnu ma bonne foi au regard des explications cohérentes fournies, considérant que j’avais seulement commis une erreur par négligence et non dans le but de masquer la prise de produits permettant de masquer l’absorption de substances dopantes. En conséquence, il m’a donc seulement été infligé « une réprimande » ce qui correspond à un avertissement. 

Cette prise de médicament (LASILIX  faible 20mg) a été faite seulement pour me permettre d’éliminer plus rapidement  l’œdème douloureux apparu au niveau des membres inférieurs afin de reprendre et d’assumer au mieux plus rapidement mon quotidien, à savoir mon emploi  de kinésithérapeute à temps plein en centre de rééducation où je passe une majeure partie de mes journées debout et pour lequel en dépit de mon statut d’athlète de haut niveau, je ne dispose d’aucun aménagement d’horaire, ainsi que les nombreuses taches quotidiennes afférentes à une mère de famille de trois jeunes enfants avec tout ce que cela implique en terme de disponibilité.

J’atteste qu’à aucun moment, au cours de ma pratique sportive, je n’ai eu la volonté de tricher pour améliorer mon niveau de performance. Tous les contrôles antidopage subis depuis plusieurs années (tous négatifs jusqu’à ce dernier contrôle) ainsi que le suivi longitudinal mis en place par la FFA pour les athlètes de haut niveau qui n’a jamais fait apparaître de quelconques anomalies en dehors d’une anémie récurrente sont des éléments qui tendent à confirmer ma bonne foi. Je considère seulement avoir commis une faute non intentionnelle résultant d’un manque de vigilance sur l’automédication. En effet, je n’ai pas pris le temps de lire la notice qui indiquait clairement les réactions positives aux tests de contrôle antidopage, et à dire vrai, je n’imaginais même pas que les diurétiques étaient considérés comme produit masquant et dopant et donc rentraient dans la classification des produits interdits.

Mais, « Nul n’est censé ignorer la loi ».

C’est pour cela que je tiens à en assumer seule la responsabilité.

En revanche, suite à cette « réprimande » prononcée par l’organe disciplinaire, je souhaite que le discrédit ne soit pas posé sur ceux qui m’ont jusqu’à ce jour accompagnée dans ma pratique sportive de haut niveau à savoir :

- mon entraîneur, Jean François PONTIER
- le club de Lunel Athlétisme et son Président Monsieur PAILLARGUELO
- la ville de Lunel
- la société NUTRATLETIC qui est à mes côtés depuis deux ans et dont les produits sont certifiés conformes aux règles antidopage
- mon employeur Le Centre Orthopédique Maguelone
- mon mari, Emmanuel FONTAINE.

Je tiens à préciser qu’à aucun moment je n’ai souhaité ternir l’image des Equipes de France de 100 km et de 24 heures et plus généralement celle de l’athlétisme Français après avoir porté au plus haut avec honneur et fierté les couleurs de l’Equipe de  France en compétitions internationales.

Ce passage devant la commission a été difficile à assumer sur le plan psychologique pour l’athlète amateur que je suis. Je sais que cette automédication correspond à une erreur stupide de ma part  mais je sais aussi que j’ai toujours couru « propre » et que j’ai toujours pratiqué le « sport vrai ». Ce dernier point n’ayant absolument pas été remis en cause par les membres de l’organe disciplinaire ; je suis convaincue de ma probité et cela fait partie des mes valeurs fondamentales.

Enfin, je tiens à préciser qu’il est à ce jour possible pour l’IAAF, l’AFLD et l’AMA de faire appel de cette décision prise en première instance par l’organe disciplinaire de la FFA.

                                                        Anne Cécile FONTAINE


Pour poursuivre sur le sujet, Cristophe ROCHOTTE de VO2 a écrit un article dans son numéro de Décembre 2011sur les diurétiques que vous pourez lire ci-dessous.
Cet article a été écrit en collaboration avec Jean Michel SERRA, médecin des équipes de France auprès de la Fédération Française d'Athlétisme.



1 commentaire:

  1. La mise au point a le mérite d'être clair et personne (et surtout pas moi) n'a douté un seul instant de votre innocence et surtout de votre honnêté.

    Philippe THURET (nouveau à Lunel;-))

    RépondreSupprimer